Le sort des salariés dans le cadre d'un mandat ad hoc et d'une procédure de conciliation
Le mandat ad hoc
et la procédure de conciliation :
C’est le droit commun qui s’applique. Le contrat de travail
n’est pas rompu au motif de l’ouverture d’une procédure de conciliation ou
mandat ad hoc.
Le comité d’entreprise
doit être informé lors de
l’ouverture de ces deux procédures car il doit être informé de toutes mesures
qui pourraient « altérer la bonne marche de l’entreprise ». Article
L2323-6 du code du travail « Le
comité d'entreprise est informé et
consulté sur les questions intéressant l'organisation, la gestion et la
marche générale de l'entreprise et, notamment, sur les mesures de nature à
affecter le volume ou la structure des effectifs, la durée du travail, les
conditions d'emploi, de travail et de formation professionnelle. »).
Informé et consulté, les représentants des salariés doivent respecter la
confidentialité des termes de l’accord selon les dispositions de l’article
L611-9 du code de commerce.
Dans le cadre de la procédure
de conciliation un accord doit être conclu entre les principaux créanciers
et le débiteur afin de permettre de maintenir l’emploi et poursuivre l’activité
de l’entreprise (article L611-7 du code de commerce). Cet accord peut être
constaté ou homologué par le juge afin qu’il obtienne
force exécutoire. Avant de se prononcer sur l’homologation ( et pas la
constatation) le juge doit entendre ou appelé les représentants du Comité d’entreprise ou à
défaut les délégués du personnel, article L611-9. Ce n’est qu’en cas
d’homologation de l’accord que le comité d’entreprise ou les représentants du
personnel sont entendus ou dûment appelés.
Donc comme il l’a déjà été écrit, en principe les contrats
de travail continuent. Si l’employeur souhaite mettre fin à une relation
contractuelle avec un ou plusieurs salariés, il devra le faire par la voie du
droit commun du droit du travail. (Rupture anticipée, licenciement pour motif
personnel ou pour motif économique…). De même les salariés peuvent mettre fin à
leur contrat de travail en démissionnant.
La demande de
remise de dette de l’URSSAF :
Dans le cadre de la procédure de conciliation, il est
possible d’obtenir des remises ou délais selon une procédure contraignante
(article L626-6 du code de commerce). Les organismes sociaux peuvent accepter
de remettre tout ou partie de ses dettes au débiteur dans des conditions similaires à celles que lui
octroierait, dans des conditions
normales de marché, un opérateur économique privé placé dans la même
situation.
Le délai de recours pour demander une remise est de deux
mois à compter du prononcé de l’ouverture du jugement d’ouverture de la
procédure.
L’intervention de
l’AGS (Association pour la Gestion du régime de garantie des créances des Salariés) :
L’AGS n’a pas vocation à intervenir dans le cadre de
la procédure de conciliation ou de mandat ad hoc car le débiteur n'est pas en cessation de paiement.
A bientôt sur Fiches de Juriste.
Aurélie.
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