LES RÈGLES SPECIFIQUES AU DROIT COMMERCIAL ET DROIT DES AFFAIRES
Voici quelques règles à connaitre en matière de droit commercial. Si j'en ai oublié n'hésitez pas à me le dire je compléterais. Certains points sont traités dans d'autres articles.
Bonne lecture.
La compétence
matérielle du tribunal de commerce est de connaitre des litiges relatif aux actes de commerce peu importe qu’il soit
réalisé par un commerçant ou non.
Le consentement dans le cadre du contrat commercial :
L’offre commerciale
doit être différenciée de publicité commerciale. Elle doit exprimer la volonté de contracter clairement.
Contrairement au droit civil, le silence peut valoir acceptation et donc être source d’obligation.
En droit civil le silence vaut acceptation que si l’offre est faite
exclusivement dans l’intérêt du destinataire.
Le silence vaut
acceptation lorsque les circonstances ou
le contexte équivalent à un consentement, il n’y a aucun doute. La relation d’affaire
entre deux commerçants sans contestation d’une livraison ou d’une prestation vaut
contrat.
En cas de doute, il n’y aura pas de consentement.
La preuve en droit
commercial est libre même pour les actes juridiques. Le terme employé est que l’on peut prouver
les actes de commerce par tous moyens sauf disposition contraire de la
loi.
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Alors en droit civil, lorsque l’acte concerne un
montant de plus de 1500 euros, un écrit est exigé ad probatem. Article 1341 du
code civil.
Lorsque l’on est en présence d’un acte de commerce et d’un
commerçant l’administration de la preuve se produit par tous moyens.
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L’enregistrement d’un acte pour qu’il ait date
certaine n’est pas obligatoire.
Attention, le législateur et parfois la jurisprudence exige
de plus en plus la constitution d’écrit
ad validitatem ou et ad probatem.
La solidarité des
codébiteurs :
En droit des affaires, la solidarité est présumée. Alors que
le code civil, prévoit que pour qu’il y ait solidarité, il faut l’avoir prévu expressément.
Pour y échapper, le commerçant doit le prévoir expressément.
Le fondement de la
présomption de solidarité en matière commerciale est issu de la coutume contra
legem consacré par la jurisprudence dès 1920.
La prescription
extinctive de l’action en justice en droit commercial est de 5 ans pour
les obligations nées à l’occasion de leur commerce entre commerçants. Article
L110-4 du code de commerce.
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Attention il existe des règles de prescriptions
spéciales dans certaines matières du droit des affaires qui peuvent prévoir un
délai plus court.
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Depuis la réforme des règles de prescription
opérée par la loi du 17 juin 2008, les délais
pour les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par 5 ans
« à compter du jour où le titulaire d’un droit a connu ou aurait du connaitre les faits lui
permettant de l’exercer. Depuis cette date les délais sont identiques. Article
2222 du code civil.
L’anatocisme :
est la capitalisation des intérêts, le fait
d’intégrer les intérêts d’une somme d’argent dans le capital afin qu’à
leur tour, ils soient productif d’intérêt.
L’anatocisme est possible en matière commerciale.
Exemple le cas du régime des intérêts du compte courant.
Tous les trimestres, l es intérêts dus sont portés en compte.
En droit civil, l’anatocisme est interdit par l’article 1154
du code civil qui est d’ordre public. Cette interdiction est limitée dans le
temps. En effet l’article 1154 du code civil interdit de faire produit des intérêt au intérêts chus
pour une durée inférieure à une année.
La capacité
commerciale :
Les actes de commerce : La rédaction d’acte de
commerce : il faut avoir la pleine capacité civile. Le mineur émancipé
peut réaliser des actes de commerce isolé.
Le mineur non émancipé ne peut en principe réaliser des actes de commerce.
L’acte de commerce fait par un mineur non émancipé peut être annulé (les actes
que le tuteur ne peut pas faire sans l’autorisation du conseil de famille)
voire rescindé pour cause de lésion (pour les actes que le tuteur peut réaliser
seul). Article 1305 et s. du code civil.
Le mineur même s’il ne peut pas être commerçant, il peut être
propriétaire d’un fonds de commerce donné en location gérance ou associé d’une
société commerciale.
La suite à venir...
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