QUELQUES POINTS SUR LA PROCÉDURE DE RÉFÉRÉ EN PROCÉDURE CIVILE
Voici quelques points sur la procédure de référé en procédure civile.
Bonne lecture.
Bonne lecture.
Le
référé est une procédure civile rapide.
Le code de procédure civile (CPC) organise dans un premier temps des règles de droit commun à tous les référés ( de l’article 484 CPC au 492 CPC) puis dans un second temps des règles spécifiques sont développées pour chaque juridiction (de droit commun et d’exception).
Le code de procédure civile (CPC) organise dans un premier temps des règles de droit commun à tous les référés ( de l’article 484 CPC au 492 CPC) puis dans un second temps des règles spécifiques sont développées pour chaque juridiction (de droit commun et d’exception).
- · TGI art. 808 et suivant CPC
- · TI art. 848 et s CPC.
- · TRIBUNAL DE COMMERCE 872 et s CPC.
- · TPBR 893 et s CPC.
- · Premier président de la cour d’appel article 956 et s CPC.
- · Conseil des prud’hommes (deux conseillers un salarié et un employeur) article 1455-1 code du travail.
Attention :Il n’existe pas de juge des référés au sein de la juridiction de proximité ou de la cour de cassation.
L’article
484 du code de procédure civile donne une définition de l'ordonnance de référé comme étant " une décision provisoire(ment) rendue à la demande d'une partie, l'autre
présente ou appelée, dans les cas où la loi confère à un juge qui n'est pas
saisi du principal le pouvoir d'ordonner immédiatement les mesures nécessaires. » .
Chaque
chef de juridiction est compétence pour statuer en matière de référé dans la
limite de sa compétence (matière, lieu, montant)que se soit en 1ere instance ou en
appel.
En
cas de référé, le plaideur a le choix entre le président de la juridiction
normalement compétente sur le fond ou le président du TGI qui a une compétence de droit commun.
Le
référé est une procédure d’urgence mais il existe des cas de référés où l’urgence
n’est pas exigée.
Le cas ordinaire de référé l'Urgence mais pas seulement ...
Le
but est d’obtenir rapidement une mesure provisoire dans l’attente d’une solution
définitive du litige.
L’article
808 CPC dispose « Dans tous les cas d’urgence, le président du tribunal peut
ordonner en référé toutes mesures qui ne se heurtent à aucune contestation
sérieuse ou que justifie l’existence d’un différend. » ( vous trouverez le même contenu dans les articles concernant les autres juridictions que le TGI)
La notion d'urgence :
La notion d'urgence :
A défaut de définition légale, l’urgence
est , appréciée par le juge des référés, au moment où il
est appelé à statuer. Il statue in concreto.
L’urgence s’apprécie en fonctions de l’état grave de la situation actuelle qui ne permet pas l’écoulement des délais normaux de procédure autrement les délais habituels de procédure. Il faut confronter les délais normaux et les droits et intérêts en jeu et leurs risques.
L’urgence s’apprécie en fonctions de l’état grave de la situation actuelle qui ne permet pas l’écoulement des délais normaux de procédure autrement les délais habituels de procédure. Il faut confronter les délais normaux et les droits et intérêts en jeu et leurs risques.
Il
y a urgence lorsque le fait de laisser perdurer la situation porterait atteinte
aux intérêts du demandeur. C’est une situation de fait qu’il faut démontrer.
La
preuve de l’urgence se fait par tout moyen.
Par exemple, il est possible de prouver que l’une des parties organise son insolvabilité.
Par exemple, il est possible de prouver que l’une des parties organise son insolvabilité.
L’urgence
est une condition du référé mais pas seulement, en principe les mesures demandées ne doivent pas se heurter à aucune
contestation sérieuse ou qu’elles soient justifiée par l’existence d’un
différend.
Le
principe est que les mesures demandées ne doivent pas se heurter à aucune contestation
sérieuse car cela reviendrait à statuer sur le fond de l’affaire.
Le
tempérament les mesures préparatoires comme une mesure d’instruction ou
conservatoire, une interdiction temporaire, une suspension provisoire, une mise
sous séquestre, une administration provisoire quand le différend le justifie.
Les mesures ne mettant pas en cause le
fond du litige, elles ne peuvent se heurter à aucune contestation sérieuse.
Le
juge des référés ne préjuge pas du sort du litige.
Le
cas d’urgence est utilisé si la situation ne correspond pas au spéciale.
Les cas spéciaux de référé :
L’urgence
n’est pas exigée. Le
référé provision ou le référé injonction.
Le référé provision est organisé par le code pour tous les chefs de juridictions intervenant en matière
de référé.( article 809 CPC pour le TGI).
L’urgence
n’est pas requise.
Le
juge peut intervenir que s’il existe une obligation non sérieusement
contestable.
La cour de cassation contrôle cette condition car le juge des référés ne
peut connaitre l’affaire au fond. Un arrêt d’assemblée plénière du 6 novembre
1998 a jugé qu’il y aurait atteinte à la règle d’impartialité et donc au procès
équitable si il n'y avait pas une obligation non sérieusement contestable.
Le
juge a le pouvoir d’accorder une provision au créancier ce que l’on
nomme : le référé provision.
La
provision est la somme à valoir sur la condamnation définitive. (ne correspond
pas aux dommages et intérêts. Il est possible de demander une provision ad
litem pour le procès.
La
provision peut recourir la totalité de la somme susceptible d’être demandée au
principal.
Le référé injonction : le
juge de référé a le pouvoir d’ordonner l’exécution d’une obligation, même s’il
s’agit d’une obligation de faire. A ne pas confondre avec
Le régime du référé :
L’instance
en référé : la procédure est contradictoire ce qui la différencie de la
procédure sur requête. L’introduction d’une procédure de référé est assimilé à
l’exercice d’une action en justice : elle est donc interruptive du délai de
prescription. Article 2244 du code civil.
L’instance
est introduite par voie d’assignation a une audience tenue à cet effet aux jour
et heure habituels des référés. 485
Devant
le conseil des prud’hommes, le référé est introduit par déclaration au
greffe ou par présentation volontaire
des parties R 1455-9.
Les
parties assignent à une date précise. C’est la juridiction qui fixe les dates
et les parties choisissent parmi les dates disponibles. Il faut contacter le
greffe pour connaitre les dates disponibles.
La
représentation des parties n’est pas obligatoire car la procédure est orale. Si
elles sont représentées ou assistées, les parties ne peuvent l’être que par des
avocats lorsque le référé se fait devant le TGI et devant la cour d’appel.
Avant
de prendre sa décision, le juge des référés a le pouvoir d’ordonner toutes
mesures d’instruction qu’il estime utile afin notamment de rechercher si
les conditions de son intervention sont
remplies ou si un temps suffisant s’est écoulé entre l’assignation et
l’audience pour que la partie assignée prépare sa défense. 486
Le
référé heure par heure : le juge des référés peut s’il y a nécessité de
célérité peut être assigné à heure déterminée même les jours fériés ou chômés. 485.
Il s’agit d’une procédure dite à jour fixe.
C’est
le référé d’heure à heure. Le juge veillera à ce que le délai suffisant entre l’assignation et
l’audience ait permis à la partie assignée de préparer sa défense.
Il
faut en faire la demande au juge des référés pour qu’il autorise l’assignation
à jour fixe. Il doit être saisi par requête pour l’obtention de l’autorisation.
Le juge peut refuser la requête ou l’accorder.
Le
juge des référés :
- Il statue sur la demande qui lui ait faite.
-
Il
peut renvoyer l’affaire en état de référé devant la formation collégiale de la
juridiction à une audience dont il fixe la date : la procédure débouchera
sur une décision de référé provisoire par nature. 487. Le recours de cette décision collégiale est d’un mois.
-
Même
s’il y a urgence, le juge des référés peut renvoyer l’affaire à une audience à
jour fixe pour qu’elle juge sur le fond.
L’ordonnance
de référé :
Est
une décision provisoire n’a pas d’autorité de la chose jugée au principal,
c'est-à-dire sur le fond du litige. Elle a autorité de la chose jugée au
provisoire, elle ne peut être modifiée ou rapportée en référé qu’en cas «
de circonstances nouvelles » 488.
L’ordonnance
de référé déboutent la demande du demandeur lui fait prendre l’interruption de
la prescription résultant de la citation 2247 du code civil.
En
pratique il serait préférable de saisir les deux juges du référé et du fond pour éviter que la prescription soit expire.
Le
juge du principal n’est pas lié par l’ordonnance du juge des référés :
elle ne préjuge pas.
L’ordonnance
de référé est exécutoire de plein droit à titre provisoire dans toutes ses
dispositions (même si cela n’est pas écrit sur l’ordonnance du juge des
référés) y compris celle relative aux dépens et aux frais irrépétibles. 489.
Sa
mise en exécution immédiate ; en dépit de l’effet suspensif de certains
recours. Cela veut dire même s’il y a une procédure d’appel, l’ordonnance de
référé doit être exécutée. Il n’y a pas d’effet suspensif sur l’ordonnance de référé.
Le
conseiller juridique doit bien l’expliquer au risque de voir sa responsabilité
engagée.
L’exécution
ne peut être arrêtée, du moins en principe, elle peut cependant être
subordonnée à la constitution d’une garantie dans les conditions prévues en
matière d’exécution provisoire.
Le juge peut ordonner que l’exécution aura
lieu sur la seule présentation de la minute et de manière générale.
- Il peut assortir sa décision de condamnation à des astreintes qu’il a le pouvoir de liquider lui même à titre provisoire. 491.
- Il peut ordonner la capitalisation des intérêts légaux.
- Il peut statuer sur les dépens.
- Il peut statuer sur les demandes formées au titre de l’article 700.
- Il peut prononcer une amende civile, des dommages et intérêts pour procédure abusive.
Si le juge accorde une provision. L’adversaire qui doit verser la provision.
Peut il contester le contrat devant le juge du fonds dans le mesure où le juge des référés considère qu’il n’y a pas de contestation sérieuse? Oui, il ne faut pas oublier que la décision s’exécute aux risques et périls de celui qui l’a demandé. Le juge du fond n'est pas lié à la décision du juge des référés.
Peut il contester le contrat devant le juge du fonds dans le mesure où le juge des référés considère qu’il n’y a pas de contestation sérieuse? Oui, il ne faut pas oublier que la décision s’exécute aux risques et périls de celui qui l’a demandé. Le juge du fond n'est pas lié à la décision du juge des référés.
La portée et les recours :
Le
dispositif des référés est de nature à conférer aux ordonnances de référé, le caractère des
décisions définitives. Par ex l’ordonnance de référé provision accordant la
totalité de la demande.
Pourquoi l'ordonnance à tendance a être définitive en pratique :
Pourquoi l'ordonnance à tendance a être définitive en pratique :
Le
prononcé en 1er et dernier
ressort : recours serait le pourvoi en cassation.
Le
prononcée ne premier ressort : le recours sera l’appel mais en raison du
caractère exécutoire de plein droit à titre provisoire, il n’est pas dit que la
somme versée au titre des ordonnances de référés provisoire si
l’ordonnance est infirmée par la cour
d’appel.
Pour
éviter des dérivées, le juge des référés fait l’obligation des parties d’agir sur
le fond dans un délai fixe. Cette obligation judiciaire d’agir en justice au
principal restitue à l’ordonnance de référé son caractère provisoire dont les
effets devraient être limité dans le temps.
Question peut on faire appel de toutes
les ordonnances de référé ?
Le principe est que
l’ordonnance de référé peut être frappée d’appel dans les 15 jours de sa notification devant la cour
d’appel. Article 490 CPC cet article ne précise pas le point de départ mais
la jurisprudence considère le délai courre qu’à partir de la signification de la décision.
En
pratique, pour ne pas prendre de risques inutiles, il faudra faire appel dans les 15
jours à compter du prononcé, surtout concernant les ordonnances de référé
exécutoire sur minute.
Tempéraments :
· Si
l’ordonnance émane du 1er président de la cour d’appel. L’ordonnance n'est pas susceptible de recours.
·
Si
elle est rendue en premier et dernier ressort en raison du montant ou de
l’objet de la demande, elle n'est pas susceptible de recours à moins qu’elle n’ait
pas été rendue par défaut : une opposition est ouverte dans les 15 jours
de la notification de l’ordonnance.
·
Si
le juge des référés reste saisi d’une demande destinée à une mesure
d’instruction qu’il a ordonné son ordonnance
ne peut faire l’objet immédiat de recours en l’absence d’autorisation du
premier président de la cour d’appel. Article 272 CPC. Voir jurisprudence de la
2ième chambre civile du 10 février 2000.
Lorsqu’elle
n’est plus susceptible de recours, elle devient définitive.
La décision prononcées en la forme de référé ou comme en matière de référé :
La décision prononcées en la forme de référé ou comme en matière de référé :
Ces
règles sur les recours et la portée ne sont pas applicables aux décisions
prononcées « en la forme de référé » ou
« comme en matière de référé » qui sont des décisions
définitives ayant autorité de la chose jugée au principal et sont soumises aux
voies de recours frappant les décisions sur le fonds sous réserve des règles spéciales.
Article
492-1 aux termes du quel, à moins qu'il en soit disposé autrement, lorsqu'il
est prévu que le juge statue "comme en matière de référé" ou "en
la forme des référés", le juge exerce les pouvoirs dont dispose la
juridiction au fond et statue par une ordonnance ayant l'autorité de la chose
jugée relativement aux contestations qu'elle tranche, et l'ordonnance est alors
exécutoire à titre provisoire, à moins que le juge en décide autrement.
Lorsque
les co indivisaires demandent au président du tribunal d’autoriser la signature d’un acte de disposition relatif
à un bien indivis, celui-ci statue d’où son ordonnance n’est pas revêtue de
l’autorité de la chose jugée. Article 815-5 du code civil.
L’autorisation
judiciaire de cet article concerne l’indivision ne peut pas faire l’objet d’une
ordonnance sur requête.
Si
le juge accorde une provision. L’adversaire qui doit verser la provision.
Peut
il contester le contrat devant le juge du fonds dans le mesure où le juge des référés considère qu’il n’y a
pas de contestation sérieuse? Oui, il ne faut pas oublier que la décision
s’exécute aux risques et périls de celui qui l’a demandé. Le juge du fond n'est pas lié à la décision du juge des référés.
Aurélie
A bientôt sur fiche de Juriste.
A bientôt sur fiche de Juriste.
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